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Accablée

Petite tête creuse. Vide. Sans réflexion, sens critique ou logique. Et tu écris en espérant, en attendant que la magie revienne ; que l’élan mystérieux à nouveau te surprenne et te fasse écrire toutes ces merveilleuses choses qui filent. C’est en forgeant que l’on devient forgeron. C’est en écrivant que l’on devient forgeron. C’est en forgeant que l’on écrit. Petite tête idiote, délirante. Ils sont là, au bout de tes lèvres. Ils t’attendent mais tu ne veux pas. Tu cries. Tu cries que tu n’y arrives pas mais tu ne veux pas, tout simplement. Tes lèvres restent closes et sèches. La commissure de tes lèvres blanchit. La bave ne coule plus. Inertie rancunière. Tu te paralyses. Tu ne fais aucun effort et tes yeux apeurés pleurent l’effarement ou la stupeur. Je ne sais pas. Tout se mélange. Ta tête vide, creuse se baisse. Imperceptiblement tu te résous. Tes yeux se vide eux aussi puis abdiquent lentement. Ils se perdent dans un horizon proche et vague. Dans un dernier élan, d’espoir cette fois-ci, tu appelles d’un regard implorant qui n’a d’autres effets que de me raffermir. C’est la fin, tu secoues la tête lentement, très lentement. Seul le sol est désormais témoin de ton pathétique abandon. Tu as perdue parce que tu n’as pas voulu. Tu as la seule réponse et tandis que je t’accable tu te perds, de plus en plus loin, de plus en plus profondément…

 

 

Ecrit par Alienor, le Mardi 16 Mars 2004, 12:31 dans la rubrique "Divaguations".