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Mercredi (29/10/03)
Mondial du snow!!!
--> Mon séjour...

    Heure de départ prévue: 14h00
    Heure réelle du départ: 18h15
    Quatre de retard: on est dans les temps.

    Ce week end, enfin, cette fin de week end, je suis partie avec Marianne et Max aux Deux Alpes, pour le Mondial du Snowboard et je vais vous raconter notre voyage dans les grandes lignes. On est partie le dimanche soir, c'est à dire tard pour un événement qui se terminait le lendemain à la même heure. Nous avions 8 heures de route environ (j'habite dans les Pyrénées), aucun pied à terre aux Deux Alpes (aucun squat), une 205 remplie à ras bord et une pluie à décorner des boeufs tombait dehors. On est parti complètement "à l'arrache" pour un drôle de trip mais c'est ça que j'adore. On a fait une escale à Toulouse qui était sensée être courte mais qui a duré plus d'une heure, ce qui fait qu'il était 21h30 quand on a réellement pris la route. Il faisait nuit et froid, il pleuvait, aucun de nous n'avait vraiment dormi la veille puisqu'on avait un peu fait la fête et on partait dans les Alpes, à 700 km, dans un endroit où on avait jamais mis les pieds. Bref, c'est dans ces conditions qu'on a décollé de Toulouse.

    00h07: Max conduit, Marianne est à coté et moi je sommeille derrière. 140 km/h sur l'autoroute. Tout à coup, un pneu éclate. Heureusement que Max a bien géré la voiture parce que ce genre de connerie peut nous conduire tout droit au paradis (ou en enfer selon nos antécédents). On s'est arrêté sur la bande d'arrêt d'urgence, tous un peu ébahis, puis on a commencé à changer le pneu crévé. C'était pas triste, les camions passaient à 1 mètre de nous à 100 km faisant trembler la voiture comme s'est pas permis, parfois nous klaxonnant ou nous faisant des appels de phares. Il faisait toujours nuit et il pleuvait encore. Max était accroupi à coté de la voiture à changer le pneu, moi j'indiquais les camions qui arrivaient et Marianne éclairait Max avec un briquet. C'était vraiment pas triste. Heureusement le voyage s'est ensuite déroulé sans encombres.

    04h00: On est enfin arrivé aux Deux Alpes, les dix derniers kilomètres ont été quelques peu laborieux puisqu'il neigeait et qu'il y avait du brouillard mais Max a encore bien géré: on a pas eu à monter les chaînes. A notre arrivée, la station est quasiment déserte, on croise juste quelques rescapés qui rentrent chez eux en titubant. On sillone environ une demie heure la ville ainsi avant de se poser dans un parking un peu sombre pour dormir... dans la voiture bien entendu. Comme on pouvait s'y attendre, on a super mal dormi (imaginez une 205, le coffre rempli, la plage arrière dans le même état avec une seule place à l'arrière et trois idiots perdus dans leurs duvets dedans. Et bien c'était nous.). Et super pas longtemps (3 heures, au total 5 heures en deux jours). Le lendemain matin, on a déjeûné copieusement dans une patisserie puisqu'on avait rien avalé la veille puis on s'est changé pour aller rider. Le temps était très gris, on ne voyait pas la station et on était limite déçu d'avoir fait tout ce trajet pour ce temps de merde mais la perspective de refaire du snow, même dans le brouillard, et celle d'être au mythique Mondial du snow, nous redonnait largement le sourire.

    Lorsque nous fûmes tous parés, nous nous dirigeâmes vers les oeufs qui nous montaient vers la station (jolie le passé simple). L'excitation monte, les sourires s'élargissent et s'il y avait eu des mouches à cette altitude on les aurait entendu voler. Malgré tout, la cabine continue son ascension dans une bouillie épaisse et grisâtre qui ne laisse rien deviner du paysage. Soudain, un miracle, les nappes brumeuses s'écartent doucement pour nous permettre d'admirer des sommets blancs tout autour de nous brillant sous un soleil radieux et une magnifique mer de nuages à nos pieds. Le spectacle est tout simplement magique. Il y a plein de neige (pour un début de saison) et je suis plus que contente. Je vais faire du snow dans des conditions idéales avec Marianne et Max aux Deux Alpes. C'est tout bonnement génialissime. La dernière fois que j'ai mis les pieds sur un snow j'ai fini à l'hôpital avec un bras cassé et c'était au début de la saison dernière. J'appréhende donc un peu mais les sensations reviennent aidées par une putin de motivation. J'ai fait du snow lundi... J'en reviens pas. J'ai du mal à y croire. C'était trop bien.

suite demain

Ecrit par Alienor, a 12:29 dans la rubrique "Aliénor's trips".
Mais que se passe t-il ensuite? (suite de l'article + 3 blablabla)
Lundi (13/10/03)
Aliénor est encore en vadrouille...
--> Nouvelle journée à Salamanque!

   9h00: exactement comme ca, neuf heures, pile, tranchante. L'heure à laquelle je me suis réveillée. J'ai écouté, attendu. Personne. Très bien, je me suis replongée dans mes draps chauds m'enfuyant dans quelques petites histoires de mon invention pour bien commencer la journée. J'ai même dû m'endormir puisque je n'ai pas entendu Lita et Mickaëla déjeûner et quand vers dix heures et demie j'ai daigné me lever, deux petits mots m'attendaient à coté de mon bol. Tant mieux d'une certaine facon, je n'aime pas parler le matin et je peux donc me préparer tranquillement. Je vous passe les détails de ma douche, ma séance d'habillage et celle de maquillage (je me maquille souvent dans les grandes villes pour avoir l'air plus présentable, je me sens plus sûre de moi quand mes yeux bleus sont noircis d'eye liner. J'ai pas dit non plus que je me transformait en pot de peinture!!!!). Une banane pour le déjeûner fera l'affaire, ca fait une semaine que je m'empiffre et que je n'ai pas sentie la douce douleur de la faim picoter mon ventre. Me voilà à peine parrée que je suis déjà partie. Ce matin, j'ai envie d'acheter, pour cela, direction la avenida de Zamora. Moi qui déteste faire les magasins je me suis surprise car c'est ce que j'ai fait pendant deux bonnes heures. Je me suis achetée des fringues. J'en avais follement envie et l'euphorie se lisait sur mes lèvres. J'ai parcourue d'un regard sévère et avisé plusieurs magasins qui ont fait mon bonheur. Repus de tant de folie, je suis rentrée. Lita m'attendait pour connaître les prévisons de mon après midi: je vais squatter internet, manger par là et me promener. C'est ce que j'ai fais à peu près. Vers 16h00, les magasins rouvraient, j'ai acheté quelques autres fringues que j'avais pré-sélectionné le matin même, après y avoir longuement réfléchit auparavant. Ensuite direction le supermarché: je dois acheter mon pique nique pour demain. Devant la charcuterie alors que j'attendais mon tour, un gas, la trentaine bien passée disons 35 ans, a commencé a entamé la conversation. Je lui dit sans grande conviction que je vais rentrer en première année de sociologie. Il se trouve que ce dernier est professeur de sociologie, ici même, à Salamanque. La discussion reprend alors de plus belle: sociologie, architecture, études, erasmus, voyage et BRESIL. Il part, le mois prochain au Brésil, pour un mois dans un endroit fantastique. Et que ca discute et blablabla et blablabla. Je vous passe encore les détails. J'ai son e-mail... Bon, faut pas que je commence à fantasmer comme ca... Mais... Bref, après cette discussion, j'ai refait une crise d'achats compulsifs (je veux ca, ca et ca. Au ca je connaît pas, je veux goûter mais je prends lait ou noisette. Les deux! sinon je ne saurais jamais lequel est le meilleur. OH du thé... Je veux du thé! Et ca, ma soeur elle adore ces petites cacahuettes, allez c'est parti pour les cacahuettes. (Bref extrait de ma pensée)). Je me suis arrêtée quand mon panier est devenu très lourd. Pour me remettre de tant d'émotions, je me suis fumée une clope. Me voilà sur le chemin du retour. Dernier arrêt dans un "todo cien" (petit magasins avec de la camelotte pas chère) le temps de ramener un petit quelque chose à ma soeur. Bon à ma mère aussi pour lui montrer que j'ai pensé à elle. Putin dans deux jours c'est l'anniversaire de Aude: allez, deux-trois conneries pour Aude. Et Jade, bon après Jade je m'arrête: "Deux conneries supplémentaires pour Jade svp!!!!". Cette fois, je suis rentrée. OUF, fatiguant le shopping... Que dis-je? EREINTANT... Merde, j'ai oublié les clopes!!! Avanti pour le tabac du coin...

Baïla!

Ecrit par Alienor, a 21:52 dans la rubrique "Aliénor's trips".
Mais que se passe t-il ensuite? (suite de l'article + 2 blablabla)
Aliénor est en vadrouille...

    Coucou, c'est moi...
Comme c'est chouette d'avoir à nouveau un joueb où l'on se sent bien. My new joueb. Là je suis plutôt dans le vert, j'aime bien cette couleur en ce moment et puis elle a le mérite de donner un peu de fraîcheur et d'originalité. Pour l'instant j'aime bien. Ca sent bon le frais et le printemps, c'est l'odeur du renouveau. J'ai installé une petite icône e-mail avec des papillons pour rester dans le ton "nature".

    Je vous écris depuis Salamanque (Salamanca) en Espagne. Je suis encore là jusqu'à demain matin. Mon train part 10:30 du matin et arrive à 17:00 à Hendaye. C'est une petite ville sympathique. Le centre a beaucoup de charme. Il est parsemé de batîments dont la couleur rappelle le sable. Il fait bon errer dans ces rues chaudes même si le temps est plutôt gris. C'est ce que j'ai fait toute la journée d'hier. Je suis partie vers dix heures et demie à la conquête de cette nouvelle contrée, de ces ruelles et de son charme. Il y avait peu de monde, les rues étaient quasiment désertes, le sol humide. Où qu'on soit le bruit sourd et fatiguant des balayeuses automatiques se faisait entendre. Le ciel était gris mais pas sombre. Seul un petit peloton s'aglutinait devant l'église; et quelques touristes épars au détour d'une ruelle. Salamanque vut comme je l'ai vut hier matin donnait une drôle d'impression. Celle de la désertion, comme si tout le monde avait déserté ce lieu après une grosse fête. Oui c'est ca, ca ressemblait assez aux lendemains des férias dans les landes, vers 6 heures et demies du matin, quand les éboueurs disposent de peu de temps pour redonner un aspect normale à une ville qui s'était transformée en une gigantesque poubelle. Les gens dorment n'importe où, trop saoûl pour se souvenir d'où ils viennent et où ils vont. Une odeur de pisse imprègne l'air de tous les recoins un peu sombre; le sol est humide mais pas à cause de la pluie, à cause de litres et de litres d'alcool qui peu à peu se sont renversés sur l'asphalte; gobelets en plastiques, coins de bouteilles, débris de toutes sortes jonchent les trottoirs et les rues. Ces éboueurs ou plutôt ces employés communaux, c'est moins péjoratifs, sont des magiciens car en une heure il font disparaître les preuves les plus accablantes de la beuverie de la veille. Salamanque n'était pas en aussi mauvais état hier matin mais on retrouvait les éboueurs, les débris des excès du samedi soir passé; le sol était humide mais de pluie cette fois. Cependant, il y avait cette impression, celle de débarquer trop tard pour la petite fête, au moment où tout le monde remballe, comme si on avait loupé un grand moment.

    Je me suis promenée sans vraiment faire attention où je me dirigeais, mon attention ailleurs, à des milles de là, se posant parfois sur une bâtisse ou une église parce qu'on le lui a dit quelques heures plutôt. Il s'est ensuite mis à pleuvoir, j'ai acheté deux livres en espagnol sur un marché puis je me suis installée dans un café, devant mon chocolat, ma clope, mon livre. Mon livre, parfaitement adapté à l'état d'esprit dans lequel je me trouvais (Le dauphin de Bambaren), me plongea encore plus loin dans mes réflexions. Au bout d'un certain temps, je me suis décidée à rentrer. L'allure grise de la ville ne faisant que me retrancher davantage dans mon univers.

    L'après midi fut plus banale. J'ai continué à errer à droite à gauche, passant plusieurs fois au même endroit et m'arrêtant dans les magasins de souvenirs dans l'espoir de dénicher un petit rien qui ferait plaisir à Jade ou à ma soeur à mon retour. Cependant, rien, vraiment rien. Je suis tombée ensuite sur la cathédrale, ne sachant que faire, j'y suis entrée. J'aime les églises et leur silense religieux. Mais là, trop de touriste pour retrouver cette atmosphère qui me plaît temps. Des chuchotement s'élèves dans tous les coins, des discussions studipes se font entendre. Je ne sais pas, ce n'était pas aussi serein que je l'aurais voulu. Je m'attendais à ressentir ce calme apaisant mais rien n'est venu, à part ces braillements incertains qui puaient le fric et la superficialité. Je suis assez vite ressortie, décue, puis me suis assise sur une pierre pour fumer une clope. Dix minutes plus tard, une personne, plutôt louche d'apparence m'a abordé pour me proposer un peu d'herbe. J'ai tout d'abord refusé puis lui en ai acheté un peu, en fin de compte. L'idée de m'endormir dans un tourbillon ce soir là me plut et me redonna le sourire.

Ecrit par Alienor, a 15:00 dans la rubrique "Aliénor's trips".
Mais que se passe t-il ensuite? (suite de l'article + 2 blablabla)