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Aliénor est en vadrouille...

    Coucou, c'est moi...
Comme c'est chouette d'avoir à nouveau un joueb où l'on se sent bien. My new joueb. Là je suis plutôt dans le vert, j'aime bien cette couleur en ce moment et puis elle a le mérite de donner un peu de fraîcheur et d'originalité. Pour l'instant j'aime bien. Ca sent bon le frais et le printemps, c'est l'odeur du renouveau. J'ai installé une petite icône e-mail avec des papillons pour rester dans le ton "nature".

    Je vous écris depuis Salamanque (Salamanca) en Espagne. Je suis encore là jusqu'à demain matin. Mon train part 10:30 du matin et arrive à 17:00 à Hendaye. C'est une petite ville sympathique. Le centre a beaucoup de charme. Il est parsemé de batîments dont la couleur rappelle le sable. Il fait bon errer dans ces rues chaudes même si le temps est plutôt gris. C'est ce que j'ai fait toute la journée d'hier. Je suis partie vers dix heures et demie à la conquête de cette nouvelle contrée, de ces ruelles et de son charme. Il y avait peu de monde, les rues étaient quasiment désertes, le sol humide. Où qu'on soit le bruit sourd et fatiguant des balayeuses automatiques se faisait entendre. Le ciel était gris mais pas sombre. Seul un petit peloton s'aglutinait devant l'église; et quelques touristes épars au détour d'une ruelle. Salamanque vut comme je l'ai vut hier matin donnait une drôle d'impression. Celle de la désertion, comme si tout le monde avait déserté ce lieu après une grosse fête. Oui c'est ca, ca ressemblait assez aux lendemains des férias dans les landes, vers 6 heures et demies du matin, quand les éboueurs disposent de peu de temps pour redonner un aspect normale à une ville qui s'était transformée en une gigantesque poubelle. Les gens dorment n'importe où, trop saoûl pour se souvenir d'où ils viennent et où ils vont. Une odeur de pisse imprègne l'air de tous les recoins un peu sombre; le sol est humide mais pas à cause de la pluie, à cause de litres et de litres d'alcool qui peu à peu se sont renversés sur l'asphalte; gobelets en plastiques, coins de bouteilles, débris de toutes sortes jonchent les trottoirs et les rues. Ces éboueurs ou plutôt ces employés communaux, c'est moins péjoratifs, sont des magiciens car en une heure il font disparaître les preuves les plus accablantes de la beuverie de la veille. Salamanque n'était pas en aussi mauvais état hier matin mais on retrouvait les éboueurs, les débris des excès du samedi soir passé; le sol était humide mais de pluie cette fois. Cependant, il y avait cette impression, celle de débarquer trop tard pour la petite fête, au moment où tout le monde remballe, comme si on avait loupé un grand moment.

    Je me suis promenée sans vraiment faire attention où je me dirigeais, mon attention ailleurs, à des milles de là, se posant parfois sur une bâtisse ou une église parce qu'on le lui a dit quelques heures plutôt. Il s'est ensuite mis à pleuvoir, j'ai acheté deux livres en espagnol sur un marché puis je me suis installée dans un café, devant mon chocolat, ma clope, mon livre. Mon livre, parfaitement adapté à l'état d'esprit dans lequel je me trouvais (Le dauphin de Bambaren), me plongea encore plus loin dans mes réflexions. Au bout d'un certain temps, je me suis décidée à rentrer. L'allure grise de la ville ne faisant que me retrancher davantage dans mon univers.

    L'après midi fut plus banale. J'ai continué à errer à droite à gauche, passant plusieurs fois au même endroit et m'arrêtant dans les magasins de souvenirs dans l'espoir de dénicher un petit rien qui ferait plaisir à Jade ou à ma soeur à mon retour. Cependant, rien, vraiment rien. Je suis tombée ensuite sur la cathédrale, ne sachant que faire, j'y suis entrée. J'aime les églises et leur silense religieux. Mais là, trop de touriste pour retrouver cette atmosphère qui me plaît temps. Des chuchotement s'élèves dans tous les coins, des discussions studipes se font entendre. Je ne sais pas, ce n'était pas aussi serein que je l'aurais voulu. Je m'attendais à ressentir ce calme apaisant mais rien n'est venu, à part ces braillements incertains qui puaient le fric et la superficialité. Je suis assez vite ressortie, décue, puis me suis assise sur une pierre pour fumer une clope. Dix minutes plus tard, une personne, plutôt louche d'apparence m'a abordé pour me proposer un peu d'herbe. J'ai tout d'abord refusé puis lui en ai acheté un peu, en fin de compte. L'idée de m'endormir dans un tourbillon ce soir là me plut et me redonna le sourire.

Ecrit par Alienor, le Lundi 13 Octobre 2003, 15:00 dans la rubrique "Aliénor's trips".

Commentaires :

sawah
sawah
13-10-03 à 18:06

c'est jolie et agréable (autant de te revoir ici, que ce décor!!)

je met cette nouvelle adresse tout de suite dans mes liens, et je pense qu'un peu de changement ne fait de mal à personne!

en tout cas je passerais , c'est sûr!

bizous

sawah


 
Alienor
Alienor
13-10-03 à 20:53

Re: merci beaucoup

ca me fait plaisir ton commentaire merci bizzzzz