Heure de départ prévue: 14h00
Heure réelle du départ: 18h15
Quatre de retard: on est dans les temps.
Ce week end, enfin, cette fin de week end, je suis partie avec Marianne et Max aux Deux Alpes, pour le Mondial du Snowboard et je vais vous raconter notre voyage dans les grandes lignes. On est partie le dimanche soir, c'est à dire tard pour un événement qui se terminait le lendemain à la même heure. Nous avions 8 heures de route environ (j'habite dans les Pyrénées), aucun pied à terre aux Deux Alpes (aucun squat), une 205 remplie à ras bord et une pluie à décorner des boeufs tombait dehors. On est parti complètement "à l'arrache" pour un drôle de trip mais c'est ça que j'adore. On a fait une escale à Toulouse qui était sensée être courte mais qui a duré plus d'une heure, ce qui fait qu'il était 21h30 quand on a réellement pris la route. Il faisait nuit et froid, il pleuvait, aucun de nous n'avait vraiment dormi la veille puisqu'on avait un peu fait la fête et on partait dans les Alpes, à 700 km, dans un endroit où on avait jamais mis les pieds. Bref, c'est dans ces conditions qu'on a décollé de Toulouse.
00h07: Max conduit, Marianne est à coté et moi je sommeille derrière. 140 km/h sur l'autoroute. Tout à coup, un pneu éclate. Heureusement que Max a bien géré la voiture parce que ce genre de connerie peut nous conduire tout droit au paradis (ou en enfer selon nos antécédents). On s'est arrêté sur la bande d'arrêt d'urgence, tous un peu ébahis, puis on a commencé à changer le pneu crévé. C'était pas triste, les camions passaient à 1 mètre de nous à 100 km faisant trembler la voiture comme s'est pas permis, parfois nous klaxonnant ou nous faisant des appels de phares. Il faisait toujours nuit et il pleuvait encore. Max était accroupi à coté de la voiture à changer le pneu, moi j'indiquais les camions qui arrivaient et Marianne éclairait Max avec un briquet. C'était vraiment pas triste. Heureusement le voyage s'est ensuite déroulé sans encombres.
04h00: On est enfin arrivé aux Deux Alpes, les dix derniers kilomètres ont été quelques peu laborieux puisqu'il neigeait et qu'il y avait du brouillard mais Max a encore bien géré: on a pas eu à monter les chaînes. A notre arrivée, la station est quasiment déserte, on croise juste quelques rescapés qui rentrent chez eux en titubant. On sillone environ une demie heure la ville ainsi avant de se poser dans un parking un peu sombre pour dormir... dans la voiture bien entendu. Comme on pouvait s'y attendre, on a super mal dormi (imaginez une 205, le coffre rempli, la plage arrière dans le même état avec une seule place à l'arrière et trois idiots perdus dans leurs duvets dedans. Et bien c'était nous.). Et super pas longtemps (3 heures, au total 5 heures en deux jours). Le lendemain matin, on a déjeûné copieusement dans une patisserie puisqu'on avait rien avalé la veille puis on s'est changé pour aller rider. Le temps était très gris, on ne voyait pas la station et on était limite déçu d'avoir fait tout ce trajet pour ce temps de merde mais la perspective de refaire du snow, même dans le brouillard, et celle d'être au mythique Mondial du snow, nous redonnait largement le sourire.
Lorsque nous fûmes tous parés, nous nous dirigeâmes vers les oeufs qui nous montaient vers la station (jolie le passé simple). L'excitation monte, les sourires s'élargissent et s'il y avait eu des mouches à cette altitude on les aurait entendu voler. Malgré tout, la cabine continue son ascension dans une bouillie épaisse et grisâtre qui ne laisse rien deviner du paysage. Soudain, un miracle, les nappes brumeuses s'écartent doucement pour nous permettre d'admirer des sommets blancs tout autour de nous brillant sous un soleil radieux et une magnifique mer de nuages à nos pieds. Le spectacle est tout simplement magique. Il y a plein de neige (pour un début de saison) et je suis plus que contente. Je vais faire du snow dans des conditions idéales avec Marianne et Max aux Deux Alpes. C'est tout bonnement génialissime. La dernière fois que j'ai mis les pieds sur un snow j'ai fini à l'hôpital avec un bras cassé et c'était au début de la saison dernière. J'appréhende donc un peu mais les sensations reviennent aidées par une putin de motivation. J'ai fait du snow lundi... J'en reviens pas. J'ai du mal à y croire. C'était trop bien.
suite demain
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jennifer