Je viens de souscrire une assurance vie. Je n’en reviens pas. C’est la demoiselle de la banque qui m’a embobiné avec ses sourires. Elle parlait, parlait, parlait. Les mots défilaient. Je l’ai regardé parler, m’expliquer. Elle m’a laissé réfléchir mais qu’est ce que tu veux réfléchir comme ça. Toutes ces propositions se perdent dans tous les sens. Ces quoi tous ces sigles? Et puis d’abord pourquoi je suis là dans son bureau. Je n’ai jamais demandé de souscrire de plans d’épargnes... La conne, elle m’a embobinée depuis le début et je me suis laissée faire, depuis le début. Mon Dieu (blasphème), comment se fait-il que je puisse être aussi naïve. Impressionnable par des mots. Influençable par des sourires gentils, qui te mettent à l’aise. Trop à l’aise, trop détendue. Comment je pourrais réfléchir à quelque chose pour laquelle je ne me sens aucunement concernée ? Alors je fais semblant de faire des calculs. Je lui annonce un chiffre, je signe. Ca y est elle m’a eu. Je sors, je me retrouve dehors, éblouie par le ciel clair, je suis en train de me rendre compte que je viens de souscrire une assurance vie, à 18 ans…
Putin de société matérialiste.