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Alfonsina y el mar
--> pour ceux qui comprennent l'espagnole, une chanson magnifique...

Voici une petite chanson en Espagnol mainte fois reprise mais vraiment très belle. Je l'aime beaucoup alors je voulais vous la faire partager. Elle est en espagnol, je suis désolé pour tout ceux qui ne comprennent pas. Cette chanson parle d'une fille éperdue d'amour pour un homme qui l'a quitté. Sa tristesse immense la pousse à se suicider en se noyant dans la mer. Cette chanson c'est un ballet langoureux et mélancolique entre "Alfonsina y el mar" (Alphonsine et la mer)

Por la blanda arena
Que lame el mar
Su pequena huella
No vuelve mas
Un sendero solo
De pena y silencio llego
Hasta el agua profunda
Un sendero solo
De penas mudas llego
Hasta la espuma

Sabe Dios qué angustia
Te acompano
Qué dolores viejos
Callo tu voz
Para recostarte
Arrullada en el canto
De las caracolas marinas
La cancion que canta
En el fondo oscuro del mar
La caracola

Te vas Alfonsina
Con tu soledad
Qué poemas nuevos
Fuiste a buscar ?
Una voz antigua
De viento y de sal
Te requiebra el alma
Y la esta llevando
Y te vas hacia alla
Como en suenos
Dormida, Alfonsina
Vestida de mar

Cinco sirenitas
Te llevaran
Por caminos de algas
Y de coral
Y fosforecentes
Caballos marinos haran
Una ronda a tu lado
Y los habitantes
Del agua van a jugar
Pronto a tu lado

Bajame la lampara
Un poco mas
Déjame que duerma
Nodriza, en paz
Y si llame él
No le digas nunca que estoy
Di que me he ido

Te vas Alfonsina
Con tu soledad
Qué poémas fuiste abuscar ?
Una voz antigua
De viento y de sal
Te requiebra el alma
Y la esta llevando
Y te vas hacia alla
Como en suenos
Dormida, Alfonsina
Vestida de mar.

Ecrit par Alienor, le Mardi 16 Mars 2004, 09:33 dans la rubrique "Tous les mots du jour".

Commentaires :

paycheck
paycheck
16-03-04 à 11:57

traduction en anglais ¡¡¡

un grand salut, depuis madrid, ca m interesse parce que j adore tout ce qui est du meme genre, c est la premiere fois que j entre dans ton joueb, et ca me fait plaisir de voir que t es en 1 ere annee socio, moi, j ai presque termine, (3 mois pour presenter ma these doct. en socio)

j ajoute cette traduction anglaise de ce poeme ecrit par valentin andres

By the soft sand that licks the sea
its small track does not return
and a single footpath of pain and silence reached
the deep water
and a single footpath of pure pain reached
the foam

God knows what distresses accompanied you
What old pains shut up your voice
So you lay down sung to sleep by the song
of the marine conches
The song that sings in the dark bottom of the sea
the conch

You go away Alfonsina with your solitude
What new poems you went looking for?
And an old voice of wind and sea
breaks your soul
and it is calling it
and you go away, towards there, like in dreams,
Alfonsina asleep, dressed in sea.

Five little mermaids will take you
by paths of seaweed and coral
and fluorescent sea horses will dance
around at your side.
And the inhabitants of the water are going to swim soon at your side.

Lower the lamp a little more
Allow me to sleep, nanny in peace
and if he calls, don't tell him that I am,
Tell him that Alfonsina will not return.
and if he calls, never tell him that I am,
say that I have gone away.

You go away Alfonsina with your solitude
What new poems you went looking for?
And an old voice of wind and sea
breaks your soul
and it is calling it
and you go away, towards there, like in dreams,
Alfonsina asleep, dressed in sea.

 
paycheck
paycheck
16-03-04 à 12:03

une rectification de l auteur, et un peu plus d info ¡¡

Malgré les nombreux travaux qui lui furent consacrés ailleurs, dont ceux d'Arturo Cambourg Ocampo, pas un poème d'Alfonsina Storni n'avait été publié en France. Née en Suisse italienne en 1892, arrivée à l'âge de quatre ans en Argentine, Alfonsina fut comédienne à quinze ans, auteur à vingt-quatre d'un premier recueil écrit pour ne pas mourir... On songe à ces beaux destins de femmes dont l'Amérique latine ne fut pas avare, de Frida Kahlo à Tina Modotti. Personnage décalé, féministe au pays du machisme, institutrice pour enfants attardés, égérie des bibliothèques populaires du Partido Socialista de Buenos Aires, journaliste sous le pseudonyme asiatique de Tao Lao, Alfonsina Storni avait vite abandonné ses premiers miels romantiques sous l'influence de la poésie moderniste de Rubén Dario. Elle allait déployer son talent au sein de ce qu'on appelait déjà, en Argentine, et dans les années vingt, el post-modernismo. En 1920, elle dédie son recueil Languidez à Tous ceux qui, comme moi, n'ont jamais réalisé un seul de leurs rêves. Sa gloire est brutale et fragile, on la reçoit comme une diva dans les palaces atlantiques de Mar del Plata. À Buenos Aires, elle intègre le groupe de La Pena, qui se réunissait alors au café Tortoni, où selon sa biographe Susana Zanetti, il est probable qu'Alfonsina cantara algûntango. Là elle côtoie Borges, Pirandello, Marinetti..., puis rejoint le groupe Signes de l'hôtel Castelar, où elle rencontre Ramôn Gômez de la Serna, Federico Garcia Lorca... Alfonsina traverse souvent le Rio de la Plata pour Montevideo (et chante peut-être le tango au café Sorocabana, aussi bien qu'au café Tortoni ?). Elle devient l'amie de l'Uruguayen Horacio Quiroga. Puis très vite le vol du papillon bigarré s'alourdit et ralentit. La poésie de la dame brune se voile d'une douce et terrible noirceur, jusqu'à se laisser presque toute envahir par deux images incessantes, la mer et la mort, la mort et la mer, leitmotive d'une inondation lente et inexorable des flots noirs, de Frente al mar (1919) à Un cementerio que mira al mar (1920), ou encore Alla mar (1934), et jusqu'au prémonitoire Yo en el fonda del mar... En octobre 1938, Alfonsina Storni s'installe pour la dernière fois dans un hôtel de Mar del Plata. Quelques mois plus tôt, apprenant le suicide de Horacio Quiroga, elle avait écrit ce poème éponyme : Morir como tu, Horacio, en tus cabales, Y asi como en tus cuentos, no esta mal ; Un rayo a tiempo y se acabô la feria... Allâdirân... Horacio Quiroga était en effet mort comme dans ses contes ; Alfonsina Storni mourra comme dans ses poèmes. Le 22 octobre, elle compose le dernier et l'envoie à Buenos Aires, Voy a dormir. Trois jours plus tard, après avoir, selon sa légende et l'histoire de la chanson populaire, attendu en vain un dernier amant, ou au moins qu'il téléphonât, elle entre dans la mer et s'y noie. Des gouttelettes en diadème accompagnent sa marche lente et ses lèvres, peut-être, murmurent le premier diptyque de Dotor publié douze ans plus tôt : Quisiera esta tarde divina de octubre Pasear por la orilla lejana del mar... Les divines soirées d'octobnne sont pas celles de l'automne. En Argentine, ce sont celles du printemps austral. Après le suicide de la passante nostalgique, de l'Ophélie atlantique, un parolier, Félix Luna, écrira ce boléro célèbre sur la mort de la poétesse, Alfonsina y el mar, dans lequel il reprend quelques vers du dernier poème, Voy a dormir... En France, ce boléro, dont l'inspiratrice est inconnue, figure depuis quelques années au répertoire de la chanteuse Maurane. Le disque s'appelle l'un pour l'autre. On voit sur sa pochette la chanteuse aux longs cheveux noirs s'avancer dans la mer... Et pour peu qu'on se soit enfermé dans l'un de ces hôtels de la côte atlantique, que la chanson passe en boucle sur un petit lecteur CD posé sur le bureau, près des épreuves d'une revue à corriger, et que la mer, tranquille, découpée par la fenêtre, allonge ses longues écailles coruscantes sur le sable, on pense à cette phrase de Mac Orlan dans A l'Hôpital Marie-Madeleine, faisant l'éloge des airs infiniment touchants, des airs populaires qui donnent du prix à la vie, et que j'aurais pu entendre encore pendant de longues années si... TE VAS, ALFONSINA, CON TU SOLEDAD...

 
Alienor
Alienor
16-03-04 à 12:18

Re: une rectification de l auteur, et un peu plus d info ¡¡

Je te remercie beaucoup pour ta traduction en anglais. Les lecteurs ne parlant pas espagnol pour peut être comprendre l'anglais. Et merci aussi aux petites précisions que tu as apporté ci dessus, je ne savais pas tout et ça me fait bien plaisir que mon ignorance se soit infimement comblée. J'espère te revoir bientôt par ici. Bizzz

 
enculé t'as pas d'nom
09-04-04 à 14:25

merçi

Je viens de te voler Alfonsina et en voulant t'écrire j'ai trouvé une tite pensée qui m'a fait du bien.

Merçi

Diane

dt2047"hotmail.com

 
enculé t'as pas d'nom
17-07-05 à 06:55

Lien croisé

Search:alfonsina y el mar - MetaCrawler : "Aliénor - Alfonsina y el marDébarrassez vous de cette publicité : participez ! "

 
Romina
24-09-05 à 00:56

Re: Lien croisé

Je pense que c'est une page web vraiment intéréssante, j'habite en Equateur (sud Amérique), et je pensais qu'en Europe on ne connaissait pas Alfonsina Storni,et je fus tres surprise de trouver plus de pages web en francais qu'en espagnol!

 
michel
05-09-06 à 11:45

Re: Re: Lien croisé

Sa vie et sa poésie me bouleversent,

 pourrais-je  avoir une traduction en Français d'Alfonsina y el mar?

merci et bravo pour ce site

michel